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Lo pan béni * | Le pain bénit * | |||||
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Un dimanche à l'église, c'était la fête. La femme du Polyte apportait au Bon Dieu, Bien posé comme il faut sur sa tête, Une belle tourte qu’on devait bénir, Découper en morceaux, faire circuler et manger, Aussitôt que le curé descendrait de sa chaire. En bonne ménagère, Même si elle l’avait bien pétri, son pain n’était pas gros ! Brave femme, bien sûr, mais sourde comme un pot, La Guite prend son temps et du fonds de l’église S’avance en devenant rouge comme un cerise Jusqu’au pied de l’autel, Fait un révérence et lâche un gros pet… Trop sourde pour l’entendre et voyant d’un fou rire Trépigner le curé, les femmes et les enfants, La pauvre se retourne Du côté de la porte et, n'y comprenant rien Croit qu’on rit du gâteau : “il n’est pas gros je le sais, Mais vous m’excuserez, fit-elle, si je vous disais Que je n’avais pas de quoi le faire aujourd’hui plus gros, Je vous le promets plus gros pour l’année prochaine” |
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* Charles Joisten (1936-1981), contes populaires du Dauphiné. - Adaptation : les takles, 24/09/2021 |
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